Après une formation universitaire en histoire et histoire de l’art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque autour de « Bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce classique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003. Après un parcours d’interprète, il prend la direction de la compagnie Divergences en 2014. Son travail se caractérise par une approche avant tout physique et très attachée au corps plus qu’à la danse proprement dite. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, pièce jeune public, jouée 250 fois, pose les
bases d’un travail chorégraphique singulier qui privilégie le corps, ses états, sa consistance en interaction très forte avec le son et la lumière. Rotkäppchen, déclinaison adulte du même conte meurtrier, poursuit l’exploration de ce travail charnel entre érotisme et cruauté. Vient ensuite Kapput pièce pour quatre interprètes qui s’attache au motif de l’échec et du ratage. Enfin Boys don’t cry en 2016, trio masculin qui explore le viril, ses injonctions, ses impasses et ses fragilités. Dans le prolongement de ce travail, Sylvain Huc crée Gameboy la même année avec un groupe d’étudiants toulousains lors d’un laboratoire de recherche. En 2018, il chorégraphie Sujets pour le Festival Montpellier Danse, quintette décisif et contemplation d’une nudité crue autant que plastique. Son solo, Lex, est présenté en 2019. Outre l’aïkido qu’il pratique, Sylvain Huc nourrit sa démarche d’influences diverses comme les musiques expérimentales, les arts visuels, le cinéma ou la littérature. Sylvain Huc est également artiste associé au Gymnase CDCN de Roubaix pour la période 2020-2022, et artiste complice de la Place de la Danse – CDCN Toulouse/Occitanie.
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