Kader Attou est le directeur du Centre Chorégraphique National de La Rochelle, il est aussi danseur et chorégraphe de la cie Accrorap. Dès 1989, dans la fièvre de la découverte de la breakdance et avec les premiers spectacles d’Accrorap, naît le désir d’approfondir la question du sens et de développer une démarche artistique. Athina, en 1994, marque les grands débuts d’Accrorap sur la scène de la Biennale de la danse de Lyon. Créée en 1996, Kelkemo, hommage aux enfants de réfugiés bosniaques et croates, est le fruit d’une expérience très forte dans des camps de Zagreb. Prière pour un fou (1999), pièce charnière dans l’univers chorégraphique de Kader Attou, tente de renouer le dialogue que le drame algérien rend à cette période de plus en plus douloureusement improbable. La cie Accrorap se donne alors la liberté d’inventer une danse riche et humaine avec Anokha (2000), au croisement du hip hop et de la danse indienne, de l’Orient et de l’Occident. Composée de saynètes où se côtoient performance, émotion, musicalité, Pourquoi pas (2002), aborde un univers fait de poésie et de légèreté. Douar (2004), conçue dans le cadre de l’année de l’Algérie en France, interroge les problématiques de l’exil, de l’ennui, écho des préoccupations de la jeunesse des quartiers de France et d’Algérie. Les corps étrangers (2006), projet international – France, Inde, Brésil, Algérie, Côte d’Ivoire – évoque la condition humaine et cherche les points de rencontres possibles entre cultures et esthétiques, pour construire avec la danse un espace de dialogue qui puisse questionner l’avenir. Petites histoires.com (2008) raconte une France populaire à partir de saynètes burlesques, tout en gardant un propos engagé. En 2008, Kader Attou est nommé directeur du Centre Chorégraphique National de La Rochelle, devenant ainsi le premier chorégraphe hip hop à la tête d’une telle institution. Trio (?) (2010) renoue avec l’univers du cirque. Symfonia Piesni Załosnych (2010) s’attache à l’intégralité de la Symphonie n°3 dite des Chants plaintifs, du compositeur polonais Henryk Mikołaj Górecki. En 2013, Kader Attou revient aux sources du hip hop, à ses premières sensations : The Roots est une aventure humaine, un voyage, un grand plongeon dans son univers poétique. Crée en 2014, Un break à Mozart naît de la rencontre de sa compagnie et de l’Orchestre des Champs-Elysées. La pièce se pose en véritable dialogue entre danse d’aujourd’hui et musique des Lumières. En septembre 2014, Kader Attou crée OPUS 14 pour seize danseurs, hommes et femmes, qui allient puissance, altérité, engagement et poétique des corps en une pièce fondamentalement hip hop. En 2017, il crée Allegria et en 2018 il retrouve son partenaire des débuts, Mourad Merzouki. Ensemble, ils créent Danser Casa avec huits danseurs marocains pour le Festival Montpellier Danse. En 2018 également, Triple Bill, projet de coopération franco-japonaise autour de la danse hip hop voit le jour en compagnie de Jann Gallois Une version plus courte, Double Bill, tourne dans le courant de l’année 2019. Cette même année, Kader Attou reprend une version de The Roots avec les danseurs du N.I.D. Epsedanse d’Anne-Marie Porras dans le cadre du Festival Montpellier Danse pour les places des villes et villages de la Métropole. En 2020 et 2021, il reprend Symfonia Piesni Zalosnych, une pièce pour dix interprètes créée en 2010, à Montpellier Danse.
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