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Emmanuel Négrier : « Danser en région »

Par Emmanuel Négrier, directeur de recherches au CNRS en science politique au CEPEL, Université de Montpellier.

Emmanuel Négrier est directeur de recherches au CNRS en science politique au CEPEL, Université de Montpellier. Il a publié en collaboration La politique à l’épreuve des émotions, Presses Universitaires de Rennes 2017, et Le hip-hop sur scènes. Mutations artistiques et innovations politiques, L’Harmattan 2018

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Quand une question concerne à la fois nos représentations, nos intérêts et nos émotions, et c’est le cas de « Danser en Région », il faut se souvenir que la réponse convainc toujours par un mélange d’éthique, de raison et de passion. Examinons-les tour à tour au sujet de la danse en région.
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ETHOS

Qui connaît la région Occitanie, non pas depuis son invention récente mais depuis les débuts de la décentralisation culturelle, sait que rien dans son topos ne la prédestinait à devenir une terre particulièrement propice aux chorégraphes. L’exaltation du corps, dans sa méditerranéité, pourrait certes laisser envisager un rapport plus marqué qu’ailleurs à la danse, celle des étés et des festivités. Mais on sait que les compagnies artistiques – cela est vrai de la danse comme du théâtre, ou des musiques – se concentrent plus volontiers dans les densités urbaines que dans les régions plus rurales, ce qu’est toujours l’Occitanie en dépit de ses deux métropoles, montpelliéraine et toulousaine. En chorégraphie, l’État recense 530 compagnies dans la France entière, et en soutient 280, dont 70 (le quart) en Ile-de-France. En région Occitanie, un compte un peu plus précis, fondé sur l’observation des activités de création et de diffusion, nous permet d’en repérer 145, dont 52 ont sollicité le soutien de l’État et 28 l’ont obtenu. Cela fait d’elle l’une des régions françaises les plus dynamiques en implantation des compagnies, même si moins que Paris. Elle est au second rang pour ce qui concerne le volume d’aides accordées aux artistes chorégraphiques, et au troisième en nombre de compagnies soutenues. Ce dynamisme n’est dû ni à un maillage urbain qui a longtemps fait défaut, ni à une culture régionale qui plongerait ses racines dans l’histoire ou dans une essence occitane particulièrement propice à la danse. Pour comprendre ce paysage singulier, il vaut mieux se référer à la volonté qu’à l’espace, à l’ethos qu’au topos. 37 lieux programment de la danse en Occitanie, dont 27 dans l’ancien Languedoc-Roussillon. C’est le témoignage d’une implantation qui, pour être récente, rayonne autour de certains lieux et opérateurs, dont Montpellier Danse. Elle le fait avec une diversité esthétique qui fait écho à son histoire de région de passages et d’échanges. Tandis que la présence du flamenco renvoie aux migrations espagnoles, économiques et politiques, le hip hop s’est très tôt affirmé non plus comme une activité socio-culturelle, mais comme une discipline chorégraphique revendiquant sa légitimité dans le champ artistique. La danse contemporaine continue cependant d’occuper la part majeure de l’activité des compagnies, autour de 80%. Et l’on ne peut pas tirer de ce diagnostic l’idée que la diffusion de la danse en région soit une sinécure.

LOGOS

Au-delà de ces chiffres, on bute en effet sur un paradoxe quant aux logiques de soutien et de reconnaissance. Alors que ce sont les pouvoirs locaux qui contribuent le plus, loin devant le Ministère de la culture, au financement de la vie culturelle et artistique, l’attractivité parisienne en tant que destin et voie royale pour une carrière demeure très forte. C’est la marque d’un certain dilemme français à considérer les régions en alternative à Paris ou, au contraire, dans son imitation à moindre échelle. La centralisation de la reconnaissance artistique et des ressources culturelles sur la capitale – qu’on la déplore ou qu’on la célèbre – connaît son développement le plus flagrant dans les domaines eux-mêmes les plus légitimes, comme le théâtre et la musique. C’est, dans le spectacle, beaucoup moins vrai des arts de la rue ou du cirque. La danse est dans une position intermédiaire. La carte des implantations institutionnelles (centres chorégraphiques, grands festivals) est bien plus régionale que francilienne, sauf sans doute pour le hip hop. L’implantation en région paie plus qu’elle ne rapporte, pour des raisons qui touchent à la proximité des centres de décision, de fabrique de la réputation, d’émulation/coopération entre professionnels. Mais elle pourrait être vue comme une ressource, et appartenir au logos pour trois raisons. D’une part, certaines places présentent à leur échelle les mêmes ressources que l’on obtient moins facilement ailleurs : soutien par volontarisme, émulation entre acteurs et lieux. Premier ici vaut mieux que second à Rome. Ensuite parce que le tissu régional d’Occitanie, avec Réseau en Scène par exemple, s’est donné les moyens d’un tel accompagnement, sans qu’il soit circonscrit aux frontières de la région d’ailleurs. Enfin parce que la région peut constituer un défi pour une création qui s’écarte de l’entre-soi d’un « milieu ». C’est l’hypothèse audacieuse d’une région créative.

PATHOS

Dans son ouvrage La passion d’être un autre, l’anthropologue Pierre Legendre affirmait de la danse qu’elle était la « forme la plus animale de ce que nous appelons art ». Ce pathos fait d’émotions, d’empathie, de séduction, peut engendrer une certaine vision de ce que danser en région veut dire. Encore faut-il se départir de fausses pistes. Il est hasardeux de le faire au nom d’une « identité régionale » de compagnies dont on chercherait quelque substance créative proprement occitane. Certes, on trouvera un peu plus de danses urbaines en Auvergne-Rhône-Alpes et en Ile-de-France ; un peu plus de ponts jetés entre danse contemporaine et traditionnelle en Bretagne, et sans doute une tentation néo-classique propre à la région voisine de Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Mais jamais au point d’en marquer la singularité absolue. C’est de la tristesse que le temps présent place dans l’identité. L’espoir loge plutôt dans l’identification. C’est par elle que la région peut être un espace particulier d’accomplissement chorégraphique, alors que les trajectoires des créateurs ne sont qu’exceptionnellement linéaires, et le plus souvent discontinues, faites d’allers-retours, d’entrées et de sorties. Faire de l’espace régional le support d’une diffusion singulière, définir une stratégie régionale des acteurs, ne passe donc pas par une quelconque injonction créatrice « régionalisée ». Ce n’est pas depuis le territoire que l’on peut singulariser la danse, mais plutôt des danses que l’on peut contribuer à identifier une région. Trois pistes s’offrent alors pour dire ce qu’elles ont à faire en Occitanie. La première relève d’un partage intelligent des atouts. Dans deux anciennes régions qui se regardent encore un peu en chiens de faïence, ces atouts sont plus marqués d’un côté que de l’autre, selon les disciplines. En danse, la force est d’abord languedocienne. Elle bénéficie de cette histoire, politique autant qu’artistique, qui a donné naissance, avec Montpellier Danse et le Centre chorégraphique national, à l’un des deux pôles chorégraphiques majeurs après Paris. Il a donc une responsabilité à assumer dans la nouvelle Occitanie, afin que cette passion soit mieux partagée en deçà et au-delà du seuil de Naurouze¹. La deuxième piste touche aux rapports symboliques de la danse à l’espace, à ses failles, à ses ruptures, comme à ses cercles, à ses hospitalités. La danse est la métaphore d’un commun en mouvement. Elle a son geste à « dire » sur une région en construction, dans un espace méditerranéen déchiré, au sein d’une société qui se crispe sur des frontières souvent iniques. La troisième perspective touche une autre frontière, familière du spectacle ; ce quatrième mur qui sépare (ou relie) l’art chorégraphique et les publics, à l’heure où les droits culturels sont entrés, un peu par effraction, dans notre droit positif. Par droits culturels, on entend l’ouverture à une diversité des voies de promotions individuelle et collective par la culture. Et les publics de la danse – on s’en rend bien compte à Montpellier – portent une pluralité sociale et générationnelle qui est elle-même fonction des registres, lesquels sont très contrastés. Souvent, les programmes culturels européens qui promeuvent la participation active des citoyens à la création ou à la décision artistique prennent la chorégraphie pour levier. Ce n’est pas un hasard. Il y a dans la danse un projet démocratique que la démocratie régionale ne peut ignorer.

¹Le seuil de Naurouze est le point culminant du Canal du Midi. Il s’agit de l’endroit du partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée.

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