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Un artiste régional, est-ce que ça existe ?

Réponses des artistes programmés au Festival Montpellier Danse 2018 et installés en Région Occitanie

KADER BELARBI

L’association du mot « artiste » et du mot « régional » me paraît incongrue. Cela me semble une question pour ceux qui auraient besoin d’accoler ces deux mots comme une signalétique ou une appellation d’origine contrôlée. Je suis gêné d’une telle certification identitaire qui peut avoir une utilité pour certains mais reste restrictive. L’environnement d’une région induit peut-être un rapport à l’art parce qu’un artiste en région développe des liens avec des soutiens et des partenaires mais l’artiste ne se définit pas par un endroit. Certes, un artiste appartient à une région parce qu’il y habite et y travaille mais c’est ce que fait l’artiste qui est le plus important. Son travail, aussi impliqué et localisé soit-il, porte en lui bien des géographies mêlées.

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AURÉLIEN BORY

Je n’aime pas cette expression, elle ne renvoie à rien de tangible. Un artiste ne se détermine pas par rapport à un territoire défini. Le chemin de la création est toujours d’aller vers l’inconnu. Un artiste se déplace toujours d’une manière ou d’une autre. Par contre un artiste émerge d’un contexte particulier. Et il me semble que ce contexte, qui est en fait un parcours, étend sa géographie bien au-delà de la notion de territoires. Il s’agit des personnes rencontrées plus que des endroits. Pour qu’un artiste émerge, il a fallu autour de lui un vivier de personnes qui ont ouvert des voies, ont buté sur des impasses, ont essayé telle ou telle direction, ont échoué, essayé à nouveau, échoué mieux. Dans un contexte foisonnant et stimulant, il y aura davantage de chance qu’un artiste émerge et ouvre une voie. Alors les régions, les territoires, qui souhaitent avoir des artistes ont tout intérêt à soutenir le vivier qui rend le contexte favorable à la création.

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CAMILLE DECOURTYE & BLAÏ MATEU TRIAS

Notre compagnie est franco-catalane. Nos deux cultures comptent dans l’identité de la compagnie, tout comme celle de chaque collaborateur. Pour nous, l’endroit de la création ne permet pas de dissocier culture et parcours intime. Nous essayons toujours d’aller au plus proche de soi pour trouver ce qui peut être universel. La politique d’une région peut permettre plus ou moins que la création soit présente sur son territoire mais cette question n’est pas ce qui est moteur de la création, c’est avant tout une nécessité d’artiste à explorer et à fabriquer des oeuvres.

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MATHIEU DESSEIGNE-RAVEL

Je n’ai sans doute pas la connaissance nécessaire pour répondre à cette question-là. Le fait que je sois avignonnais, installé en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, induit des choses dans mon parcours et dans le rapport notamment que j’entretiens avec ce milieu-là. Avignon c’est la ville du Festival d’Avignon. Ça conditionne mon rapport à la chose culturelle en général. On ne peut pas lire la situation avignonnaise en faisant l’économie de l’impact du paramètre culturel. Avignon est une ville complexe et violente, dure par certains aspects, elle l’est aussi parce qu’elle abrite cette manifestation. La culture est à Avignon ce que la culture est au travers du Festival d’Avignon. Mais je ne pense pas que ça ait contribué à fabriquer mon rapport à l’art. Je ne suis pas sûr que ma préoccupation du territoire se réalise plus à Avignon qu’ailleurs.

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SYLVAIN HUC

Je pense que ça existe mais pas au sens littéral d’une identité régionale. L’identité est pour moi le piège absolu ! Pour moi être un artiste régional ça consiste à inventer des pratiques sur un territoire. Mais pour inventer des pratiques sur un territoire moi j’ai besoin d’aller voir ailleurs, j’ai besoin d’aller me nourrir ailleurs. Je n’ai jamais été régionaliste, je n’ai jamais revendiqué une identité. Je suis lotois d’origine. Ça fait vingt ans que je vis à Toulouse mais la compagnie est basée dans le Lot. Ça n’a pas de sens de me dire que je suis lotois ou en tout cas je n’en tire aucune fierté à venir anciennement de Midi-Pyrénées. Ce qui est important pour moi c’est que j’ai décidé de travailler sur ce territoire et j’ai des choses à y inventer. Oui, il y a des artistes régionaux et ce qui en fait des artistes régionaux c’est ce qu’ils font. Je reviens à cette idée d’inventer des pratiques. Ce n’est pas que travailler sur le territoire, c’est inventer des choses et arriver à les mettre en relation avec d’autres territoires, d’autres personnes. Pour mon solo, Lex, j’ai décidé de collaborer avec beaucoup de personnes. La pièce va effectivement tourner autour de mon corps et en même temps je suis incapable d’envisager mon corps seul si ce n’est en rapport avec d’autres. Dans le studio de la compagnie, on accueille énormément de gens en résidence et c’est comme ça que j’ai rencontré certains des collaborateurs avec qui je travaille aujourd’hui. Je crois qu’il y a toujours eu ça dans mon parcours. Cette envie de me confronter à d’autres. Tout seul je ne peux pas grand-chose. En tout cas, moi je n’ai pas les épaules pour avancer en solo uniquement. Donc artiste régional, oui, mais ça n’a de sens que si je peux cesser de l’être quand je veux, y revenir et en partir.

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MAGALI MILIAN & ROMUALD LUYDLIN

Nous sommes installés en région, cela signifie que c’est ici que nous habitons et que nous avons développé un travail avec des partenaires fidèles, une sorte de camp de base, à partir duquel nous déployons un territoire, celui des rencontres, des affinités. Dans l’un de nos projets nous sommes passés de Maison de la danse en Maison de la danse à travers toute l’Europe. Une nouvelle cartographie pour nous est née. Notre région, notre champ d’action ne se limite pas uniquement aux frontières administratives. Il y a bien sûr un travail mené par la compagnie sur la région, c’est un espace de prédilection, mais est ce que cela nous résume à cette appellation ?

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MICHÈLE MURRAY

Non, je pense que dans l’art ce terme n’a aucun sens, et pour moi, ça n’existe pas. Parler d’artiste régional est inapproprié, à la fois pour ceux qu’on nomme ainsi et pour la région qui les soutient. L’artiste – comme tout le monde d’ailleurs -, puise consciemment ou inconsciemment dans ses racines et dans son histoire, mais cela ne constitue qu’une partie de sa recherche, qui prend aussi appui sur son parcours et les rencontres. Cette recherche est reliée à quelque chose de bien plus vaste. En ce qui me concerne, je suis d’origine franco-américaine, j’ai grandi en Allemagne, je me suis formée aux États-Unis, je vis en France, je travaille en Europe, je suis trilingue. Cette question des langues et des origines se retrouve d’une certaine manière dans ma réflexion, mais ce n’est qu’un aspect du travail. Mes questions sont d’ordre artistique, sociétal et esthétique, et pour cela, les rencontres, les échanges et les inspirations se trouvent partout, ici et ailleurs. En revanche, un artiste peut être basé dans une région et soutenu par cette région, ce qui n’a d’ailleurs aucun rapport avec le terme « artiste régional ». Pour ma part, la structure PLAY est basée en Région Occitanie, et les échanges, les partenaires, les soutiens permettent le travail et me portent, bien sûr.

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FABRICE RAMALINGOM

Je ne sais pas bien ce qu’est un « artiste régional ». Ce qui est terrible avec cette appellation d’« artiste régional », c’est que ça enferme, ça cloisonne. On sait bien que les artistes ne sont pas assignés à résidence. On circule. De plus, on retombe sur cette vieille mais toujours vivace et fatigante opposition : Paris versus Région. J’aurais tendance à me placer au delà ou me placer ailleurs, mais hélas c’est une réalité à laquelle on n’échappe pas et ça demande de se positionner. On a tous dans la tête cette expression : « c’est à Paris que ça se passe » qu’on a entendu maintes fois et qui reste ancrée. On essaie de négocier avec, ou on souhaite même s’en échapper. Par défaut, cette expression sous-entend qu’en région, il ne se passe rien ou pas grand chose ou s’il s’y passe quelque chose, c’est à Paris que ce sera reconnu comme valable. Paris reste le passage obligé, domine, reste toujours le centre. Même après les tentatives de politiques de décentralisation depuis les années 80, je crois qu’il y a encore beaucoup de travail pour qu’on prenne conscience qu’une très large part de ce qui se produit à Paris a souvent été créé ailleurs, en région par exemple. Je pense que Paris avec son rôle de vitrine bénéficie de tout le travail fait en région. Alors, à quand la fin de cette opposition Paris versus Région ? À quand un équilibre des deux pôles ? Oui, l’étiquette d’« artiste régional » existe et je sens souvent qu’on y met derrière une connotation négative. On sous-entend évidemment que si on ne vit pas au centre, on est donc out, que si on n’est pas présent au centre, on est absent, voire on n’existe pas (ou plus) et si l’artiste n’est pas visible au centre, on suppose que l’artiste ne se déplace pas, qu’il est enfermé dans sa région. Comme beaucoup d’artistes implantés en région qui ont fait le choix de vivre hors Paris et de s’investir sur un territoire, j’ai moi-même fait le choix de vivre loin de la capitale et d’œuvrer sur le terrain. Je crois que je peux mieux créer, je peux m’investir auprès de toutes sortes de populations pour partager mon goût pour la danse, la faire apprécier. Ça, pour moi, c’est extrêmement important. Pour notre art. Pour que la danse continue d’exister, et pas uniquement pour ma région ou pour mon milieu. Certes ça, ça prend beaucoup de temps mais ça ne m’empêche pas de pouvoir aller ailleurs, de travailler ailleurs. D’aller au Canada, à Montréal et à Vancouver, où j’ai créé et présenté mes pièces et y ai des liens forts. D’aller au Brésil où j’ai pu développer depuis cinq ans dans plusieurs régions de ce pays un travail conséquent d’échanges en proposant des conférences, des ateliers et en présentant plusieurs de mes pièces. D’aller aussi travailler à Vienne, à Bruxelles et à Berlin. Je suis aussi allé quelques fois présenter mon travail à Paris, mais finalement beaucoup moins qu’à l’autre bout du monde. Nul n’est prophète en son pays. Je ne sais pas ce qu’on veut dire avec « artiste régional », mais je revendique d’être en région, d’y créer et œuvrer car je sais que ce travail de militant pour la danse a plus d’impact à partir de là. D’autre part, intimement, j’ai fait le choix de vivre en région pour une meilleure qualité de vie, un meilleur rapport au temps, au travail, aux autres et au monde. Et ici, je peux trouver un autre rythme que celui qu’on nous assigne. Ce choix de vie est politique.

 

 

 

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