Aina Alegre & David Wampach
CONCRERTO
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[CRÉATION]
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Œuvrant tous deux à la fois comme performeur.se et comme chorégraphe, Aina Alegre et David Wampach expérimentent des formes scéniques qui se démarquent par leur expressivité physique autant que par leur inventivité plastique. S’ils se connaissent depuis dix ans et ont déjà travaillé ensemble à plusieurs reprises, CONCRERTO est la première pièce qu’ils conçoivent en binôme. « Mettre en commun, s’associer, critiquer, assumer nos points de convergence et de divergence » : tels sont les partis pris sur lesquels se fonde leur relation créatrice. Mue en profondeur par la dynamique excessive et dramatique propre au style baroque, la pièce prend la forme d’une pièce-concert qui mobilise – à importance égale – le son, la voix et le corps en tendant tout du long vers « un état d’abandon explosif et jubilatoire » . Quatre performeurs masculins évoluent sur un plateau sans décor. Cœxistant au sein de cet espace commun, ouvert au possible, ils déploient une profusion de mouvements et de sons affranchis de tout lien hiérarchique. Alliage de morceaux et de situations disparates « qui proclament l’exagération, l’emphase et le contraste », CONCRERTO ne peut se ranger dans aucune catégorie bien définie. Traversée de multiples flux énergétiques et vouée intrinsèquement au débordement, la pièce fait jaillir de saisissants états physiques et de puissants éclats sonores. Jérôme Provençal
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Pour travailler à la création de ce spectacle, Aina Alegre et David Wampach ont été accueillis en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse avec le soutien de la Fondation BNP Paribas
Après une formation multidisciplinaire mêlant la danse, le théâtre et le chant à Barcelone, Aina Alegre intègre, en 2007, le CNDC d’Angers, sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Aina s’intéresse au corps comme sujet et comme matière, elle pense la création chorégraphique comme un terrain pour réinventer le corps, pour le « fictionnaliser ». Elle s’intéresse à des cultures et des pratiques corporelles très différentes, entendues comme autant de constructions, de représentations sociales, historiques et anthropologiques, ce, afin de les questionner et de les traduire en une expérience physique, leur donner une perspective chorégraphique. Elle articule ainsi des objets chorégraphiques construits à partir de différents médias : des pièces pour le plateau, des performances, des vidéos. En 2009, Aina co-signe le duo Speed et en 2011 elle crée la performance La Maja Desnuda Dice, cette proposition aboutit à la création de la pièce No Se Trata De Un Desnudo Mitologico (solo) en 2012. En 2015 elle crée la pièce Délices (duo) et en 2017, Le Jour De La Bête (pièce pour 5 danseurs). En février 2018, Aina est invitée à créer dans le cadre de MicroDanse, au Théâtre 140 à Bruxelles, une forme créée pour l’occasion 20 Minutes Avec Claude Cahun (solo). En mars 2019, Aina crée La Nuit, Nos Autres, pièce pour 3 danseurs coproduite par les 12 Centres de Développements Chorégraphiques Nationaux. La Nuit, Nos Autres, Le Jour De La Bête, Délices et No Se Trata De Un Desnudo Mitologico ont bénéficié de l’aide au projet de la DRAC Île-de-France. En collaboration avec le réalisateur Hadrien Touret, elle transpose certaines performances en « essais cinématographiques » comme le film 12 45 84 (2010), TRIPARIA (2011) et DÉLICES (2014). Tous deux souhaitent prolonger leur travail commun et initier une recherche autour des projets chorégraphiques conçus en lien avec la technologie de la Réalité Virtuelle (VR). Parallèlement, depuis 2010, elle collabore en tant qu’interprète, avec d’autres chorégraphes et metteurs en scène : Vincent Thomasset, Guillaume Vincent, Herman Diephuis, Alban Richard, Lorenzo de Angelis, Betty Tchomanga, Fabrice Lambert, Enora Rivière, David Wampach, Vincent Macaigne, entre autres. Depuis 2018, Aina Alegre pense ses projets entre l’Île-de-France, région d’ancrage de STUDIO FICTIF, et la Catalogne, où elle a grandi et où Gaston Core, directeur de Sala Hiroshima à Barcelone, lui a proposé d’être artiste associée pendant 3 ans.
David Wampach développe une démarche personnelle, emprunte d’influences théâtrales et plastiques, qu’il inscrit dans l’Association Achles. Il cosigne le duo D ES R A (2003) avec Pierre Mourles, avant de créer le solo CIRCONSCRIT (2004), puis BASCULE (2005), trio hypnotique et radical rythmé par une musique métronomique. Suivent QUATORZE (2007) et son univers déréglé, AUTO (2008), BATTERIE (2008), et BATTEMENT (2009). Il crée deux nouvelles pièces en 2011 : CASSETTE, une version contemporaine du ballet classique Casse-noisette, et SACRE, relecture du Sacre du printemps. Cette même année, il est lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto, où il séjourne pendant 6 mois. En 2012 et 2013, il poursuit son travail autour des rituels et de la transe, en réalisant son premier court- métrage, RITE, un prolongement de la pièce SACRE, et crée le solo TOUR, dans lequel il dessine un être primal, envahi par le rythme de son flux respiratoire. En 2014, il crée le duo VEINE, en collaboration avec Tamar Shelef et Aina Alegre, à l’occasion du festival des arts de la rue Cratère Surfaces, organisé par Le Cratère, scène nationale d’Alès, dont il est artiste associé de 2012 à 2016. La pièce URGE a été créée lors du Festival Montpellier Danse 2015. En 2016, il devient artiste associé à La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie. Il créé en 2017 ENDO, un duo qui s’inspire de l’endotisme et de l’art action, et dans lequel il retrouve sur scène Tamar Shelef, qui a collaboré depuis 10 ans sur les projets de l’association achles. En 2019, il propose BEREZINA, pièce créée et interprétée par 6 danseurs. Parallèlement, David Wampach est régulièrement sollicité pour intervenir dans des formations, comme ex.e.r.ce au Centre chorégraphique national de Montpellier, EMFOCO et REVUELO à Concepcion au Chili, Camping / CN D à Pantin, ou encore danceWEB, dans le cadre du festival ImPulsTanz à Vienne.